le roi du rire est dans la lune
Ellec'est La charmante #sabrina l'une de nos membre de ce groupe Aujourd'hui c'est son #anniversaire ! un souhait de ta part lui fera plaisir #bon anniversaire à toi #brina Q ue tous les Toto Le Roi Du Rire | Elle c'est La charmante #sabrina
Unvidéo à mourir de Rire bonne lecture à vous.. Surtout n'oublié pas de vous abonné et liké les vidéo
Unnez pour le roi (titre original : A Nose For the King) est une nouvelle américaine de Jack London publiée aux États-Unis en 1906. Historique [ modifier | modifier le code ] La nouvelle est publiée initialement dans The Black Cat (en) en mars 1906 , avant d'être reprise dans le recueil When God Laughs and Other Stories en janvier 1911 .
Labouche largement ouverte laissait voir des dents dont chacune était aussi grande qu’une montagne ; les yeux, profonds comme le gouffre de la mer, regardaient, animés d’une titanesque joie, le petit pêcheur agenouillé dans le sable, et la poitrine de porphyre du monstre était agitée par les hoquets de cet indicible fou rire.
Le02 octobre 2021 à 14:30:28 :Le 02 octobre 2021 - page 12 - Topic Donc on est allé sur la LUNE avec ça ? :rire: :rire: :rire: du 02-10-2021 13:31:48 sur les forums de jeuxvideo.com
Pires Photos Site De Rencontre Russe. IJe ne veux pas écrire un traité de la caricature ; je veux simplement faire part au lecteur de quelques réflexions qui me sont venues souvent au sujet de ce genre singulier. Ces réflexions étaient devenues pour moi une espèce d'obsession ; j'ai voulu me soulager. J'ai fait, du reste, tous mes efforts pour y mettre un certain ordre et en rendre ainsi la digestion plus facile. Ceci est donc purement un article de philosophe et d'artiste. Sans doute une histoire générale de la caricature dans ses rapports avec tous les faits politiques et religieux, graves ou frivoles, relatifs à l'esprit national ou à la mode, qui ont agité l'humanité, est une œuvre glorieuse et importante. Le travail est encore à faire, car les essais publiés jusqu'à présent ne sont guère que matériaux ; mais j'ai pensé qu'il fallait diviser le travail. Il est clair qu'un ouvrage sur la caricature, ainsi compris, est une histoire de faits, une immense galerie anecdotique. Dans la caricature, bien plus que dans les autres branches de l'art, il existe deux sortes d'œuvres précieuses et recommandables à des titres différents et presque contraires. Celles-ci ne valent que par le fait qu'elles représentent. Elles ont droit sans doute à l'attention de l'historien, de l'archéologue et même du philosophe ; elles doivent prendre leur rang dans les archives nationales, dans les registres biographiques de la pensée humaine. Comme les feuilles volantes du journalisme, elles disparaissent emportées par le souffle incessant qui en amène de nouvelles ; mais les autres, et ce sont celles dont je veux spécialement m'occuper, contiennent un élément mystérieux, durable, éternel, qui les recommande à l'attention des artistes. Chose curieuse et vraiment digne d'attention que l'introduction de cet élément insaisissable du beau jusque dans les œuvres destinées à représenter à l'homme sa propre laideur morale et physique ! Et, chose non moins mystérieuse, ce spectacle lamentable excite en lui une hilarité immortelle et incorrigible. Voilà donc le véritable sujet de cet scrupule me prend. Faut-il répondre par une démonstration en règle à une espèce de question préalable que voudraient sans doute malicieusement soulever certains professeurs jurés de sérieux, charlatans de la gravité, cadavres pédantesques sortis des froids hypogées de l'Institut, et revenus sur la terre des vivants, comme certains fantômes avares, pour arracher quelques sous à de complaisants ministères ? D'abord, diraient-ils, la caricature est-elle un genre ? Non, répondraient leurs compères, la caricature n'est pas un genre. J'ai entendu résonner à mes oreilles de pareilles hérésies dans des dîners d'académiciens. Ces braves gens laissaient passer à côté d'eux la comédie de Robert Macaire sans y apercevoir de grands symptômes moraux et littéraires. Contemporains de Rabelais, ils l'eussent traité de vil et de grossier bouffon. En vérité, faut-il donc démontrer que rien de ce qui sort de l'homme n'est frivole aux yeux du philosophe ? À coup sûr ce sera, moins que tout autre, cet élément profond et mystérieux qu'aucune philosophie n'a jusqu'ici analysé à allons donc nous occuper de l'essence du rire et des éléments constitutifs de la caricature. Plus tard, nous examinerons peut-être quelques-unes des œuvres les plus remarquables produites en ce Sage ne rit qu'en tremblant. De quelles lèvres pleines d'autorité, de quelle plume parfaitement orthodoxe est tombée cette étrange et saisissante maxime ? Nous vient-elle du roi philosophe de la Judée ? Faut-il l'attribuer à Joseph de Maistre, ce soldat animé de l'Esprit-Saint ? J'ai un vague souvenir de l'avoir lue dans un de ses livres, mais donnée comme citation, sans doute. Cette sévérité de pensée et de style va bien à la sainteté majestueuse de Bossuet ; mais la tournure elliptique de la pensée et la finesse quintessenciée me porteraient plutôt à en attribuer l'honneur à Bourdaloue, l'impitoyable psychologue chrétien. Cette singulière maxime me revient sans cesse à l'esprit depuis que j'ai conçu le projet de cet article, et j'ai voulu m'en débarrasser tout d' en effet, cette curieuse proposition Le Sage, c'est-à-dire celui qui est animé de l'esprit du Seigneur, celui qui possède la pratique du formulaire divin, ne rit, ne s'abandonne au rire qu'en tremblant. Le Sage tremble d'avoir ri ; le Sage craint le rire, comme il craint les spectacles mondains, la concupiscence. Il s'arrête au bord du rire comme au bord de la tentation. Il y a donc, suivant le Sage, une certaine contradiction secrète entre son caractère de sage et le caractère primordial du rire. En effet, pour n'effleurer qu'en passant des souvenirs plus que solennels, je ferai remarquer, — ce qui corrobore parfaitement le caractère officiellement chrétien de cette maxime, — que le Sage par excellence, le Verbe Incarné, n'a jamais ri. Aux yeux de Celui qui sait tout et qui peut tout, le comique n'est pas. Et pourtant le Verbe Incarné a connu la colère, il a même connu les notons bien ceci en premier lieu, voici un auteur, — un chrétien, sans doute, — qui considère comme certain que le Sage y regarde de bien près avant de se permettre de rire, comme s'il devait lui en rester je ne sais quel malaise et quelle inquiétude, et, en second lieu, le comique disparaît au point de vue de la science et de la puissance absolues. Or, en inversant les deux propositions, il en résulterait que le rire est généralement l'apanage des fous, et qu'il implique toujours plus ou moins d'ignorance et de faiblesse. Je ne veux point m'embarquer aventureusement sur une mer théologique, pour laquelle je ne serais sans doute pas muni de boussole ni de voiles suffisantes ; je me contente d'indiquer au lecteur et de lui montrer du doigt ces singuliers est certain, si l'on veut se mettre au point de vue de l'esprit orthodoxe, que le rire humain est intimement lié à l'accident d'une chute ancienne, d'une dégradation physique et morale. Le rire et la douleur s'expriment par les organes où résident le commandement et la science du bien ou du mal les yeux et la bouche. Dans le paradis terrestre qu'on le suppose passé ou à venir, souvenir ou prophétie, comme les théologiens ou comme les socialistes, dans le paradis terrestre, c'est-à-dire dans le milieu où il semblait à l'homme que toutes les choses créées étaient bonnes, la joie n'était pas dans le rire. Aucune peine ne l'affligeant, son visage était simple et uni, et le rire qui agite maintenant les nations ne déformait point les traits de sa face. Le rire et les larmes ne peuvent pas se faire voir dans le paradis de délices. Ils sont également les enfants de la peine, et ils sont venus parce que le corps de l'homme énervé manquait de force pour les contraindre. Au point de vue de mon philosophe chrétien, le rire de ses lèvres est signe d'une aussi grande misère que les larmes de ses yeux. L'Être qui voulut multiplier son image n'a point mis dans la bouche de l'homme les dents du lion, mais l'homme mord avec le rire ; ni dans ses yeux toute la ruse fascinatrice du serpent, mais il séduit avec les larmes. Et remarquez que c'est aussi avec les larmes que l'homme lave les peines de l'homme, que c'est avec le rire qu'il adoucit quelquefois son cœur et l'attire ; car les phénomènes engendrés par la chute deviendront les moyens du me permette une supposition poétique qui me servira à vérifier la justesse de ces assertions, que beaucoup de personnes trouveront sans doute entachées de l'à priori du mysticisme. Essayons, puisque le comique est un élément damnable et d'origine diabolique, de mettre en face une âme absolument primitive et sortant, pour ainsi dire, des mains de la nature. Prenons pour exemple la grande et typique figure de Virginie, qui symbolise parfaitement la pureté et la naïveté absolues. Virginie arrive à Paris encore toute trempée des brumes de la mer et dorée par le soleil des tropiques, les yeux pleins des grandes images primitives des vagues, des montagnes et des forêts. Elle tombe ici en pleine civilisation turbulente, débordante et méphitique, elle, tout imprégnée des pures et riches senteurs de l'Inde ; elle se rattache à l'humanité par la famille et par l'amour, par sa mère et par son amant, son Paul, angélique comme elle, et dont le sexe ne se distingue pour ainsi dire pas du sien dans les ardeurs inassouvies d'un amour qui s'ignore. Dieu, elle l'a connu dans l'église des Pamplemousses, une petite église toute modeste et toute chétive, et dans l'immensité de l'indescriptible azur tropical, et dans la musique immortelle des forêts et des torrents. Certes, Virginie est une grande intelligence ; mais peu d'images et peu de souvenirs lui suffisent, comme au Sage peu de livres. Or, un jour, Virginie rencontre par hasard, innocemment, au Palais-Royal, aux carreaux d'un vitrier, sur une table, dans un lieu public, une caricature ! une caricature bien appétissante pour nous, grosse de fiel et de rancune, comme sait les faire une civilisation perspicace et ennuyée. Supposons quelque bonne farce de boxeurs, quelque énormité britannique, pleine de sang caillé et assaisonnée de quelques monstrueux goddam ; ou, si cela sourit davantage à votre imagination curieuse, supposons devant l'œil de notre virginale Virginie quelque charmante et agaçante impureté, un Gavarni de ce temps-là, et des meilleurs, quelque satire insultante contre des folies royales, quelque diatribe plastique contre le Parc-aux-Cerfs, ou les précédents fangeux d'une grande favorite, ou les escapades nocturnes de la proverbiale Autrichienne. La caricature est double le dessin et l'idée le dessin violent, l'idée mordante et voilée ; complication d'éléments pénibles pour un esprit naïf, accoutumé à comprendre d'intuition des choses simples comme lui. Virginie a vu ; maintenant elle regarde. Pourquoi ? Elle regarde l'inconnu. Du reste, elle ne comprend guère ni ce que cela veut dire ni à quoi cela sert. Et pourtant, voyez-vous ce reploiement d'ailes subit, ce frémissement d'une âme qui se voile et veut se retirer ? L'ange a senti que le scandale était là. Et, en vérité, je vous le dis, qu'elle ait compris ou qu'elle n'ait pas compris, il lui restera de cette impression je ne sais quel malaise, quelque chose qui ressemble à la peur. Sans doute, que Virginie reste à Paris et que la science lui vienne, le rire lui viendra ; nous verrons pourquoi. Mais, pour le moment, nous, analyste et critique, qui n'oserions certes pas affirmer que notre intelligence est supérieure à celle de Virginie, constatons la crainte et la souffrance de l'ange immaculé devant la qui suffirait pour démontrer que le comique est un des plus clairs signes sataniques de l'homme et un des nombreux pepins contenus dans la pomme symbolique, est l'accord unanime des physiologistes du rire sur la raison première de ce monstrueux phénomène. Du reste, leur découverte n'est pas très-profonde et ne va guère loin. Le rire, disent-ils, vient de la supériorité. Je ne serais pas étonné que devant cette découverte le physiologiste se fût mis à rire en pensant à sa propre supériorité. Aussi, il fallait dire Le rire vient de l'idée de sa propre supériorité. Idée satanique s'il en fut jamais ! Orgueil et aberration ! Or, il est notoire que tous les fous des hôpitaux ont l'idée de leur propre supériorité développée outre mesure. Je ne connais guère de fous d'humilité. Remarquez que le rire est une des expressions les plus fréquentes et les plus nombreuses de la folie. Et voyez comme tout s'accorde quand Virginie, déchue, aura baissé d'un degré en pureté, elle commencera à avoir l'idée de sa propre supériorité, elle sera plus savante au point de vue du monde, et elle dit qu'il y avait symptôme de faiblesse dans le rire ; et, en effet, quel signe plus marquant de débilité qu'une convulsion nerveuse, un spasme involontaire comparable à l'éternuement, et causé par la vue du malheur d'autrui ? Ce malheur est presque toujours une faiblesse d'esprit. Est-il un phénomène plus déplorable que la faiblesse se réjouissant de la faiblesse ? Mais il y a pis. Ce malheur est quelquefois d'une espèce très-inférieure, une infirmité dans l'ordre physique. Pour prendre un des exemples les plus vulgaires de la vie, qu'y a-t-il de si réjouissant dans le spectacle d'un homme qui tombe sur la glace ou sur le pavé, qui trébuche au bout d'un trottoir, pour que la face de son frère en Jésus-Christ se contracte d'une façon désordonnée, pour que les muscles de son visage se mettent à jouer subitement comme une horloge à midi ou un joujou à ressorts ? Ce pauvre diable s'est au moins défiguré, peut-être s'est-il fracturé un membre essentiel. Cependant, le rire est parti, irrésistible et subit. Il est certain que si l'on veut creuser cette situation, on trouvera au fond de la pensée du rieur un certain orgueil inconscient. C'est là le point de départ moi, je ne tombe pas ; moi, je marche droit ; moi, mon pied est ferme et assuré. Ce n'est pas moi qui commettrais la sottise de ne pas voir un trottoir interrompu ou un pavé qui barre le romantique, ou, pour mieux dire, une des subdivisions de l'école romantique, l'école satanique, a bien compris cette loi primordiale du rire ; ou du moins, si tous ne l'ont pas comprise, tous, même dans leurs plus grossières extravagances et exagérations, l'ont sentie et appliquée juste. Tous les mécréants de mélodrame, maudits, damnés, fatalement marqués d'un rictus qui court jusqu'aux oreilles, sont dans l'orthodoxie pure du rire. Du reste, ils sont presque tous des petits-fils légitimes ou illégitimes du célèbre voyageur Melmoth, la grande création satanique du révérend Maturin. Quoi de plus grand, quoi de plus puissant relativement à la pauvre humanité que ce pâle et ennuyé Melmoth ? Et pourtant, il y a en lui un côté faible, abject, antidivin et antilumineux. Aussi comme il rit, comme il rit, se comparant sans cesse aux chenilles humaines, lui si fort, si intelligent, lui pour qui une partie des lois conditionnelles de l'humanité, physiques et intellectuelles, n'existent plus ! Et ce rire est l'explosion perpétuelle de sa colère et de sa souffrance. Il est, qu'on me comprenne bien, la résultante nécessaire de sa double nature contradictoire, qui est infiniment grande relativement à l'homme, infiniment vile et basse relativement au Vrai et au Juste absolus. Melmoth est une contradiction vivante. Il est sorti des conditions fondamentales de la vie ; ses organes ne supportent plus sa pensée. C'est pourquoi ce rire glace et tord les entrailles. C'est un rire qui ne dort jamais, comme une maladie qui va toujours son chemin et exécute un ordre providentiel. Et ainsi le rire de Melmoth, qui est l'expression la plus haute de l'orgueil, accomplit perpétuellement sa fonction, en déchirant et en brûlant les lèvres du rieur résumons un peu, et établissons plus visiblement les propositions principales, qui sont comme une espèce de théorie du rire. Le rire est satanique, il est donc profondément humain. Il est dans l'homme la conséquence de l'idée de sa propre supériorité ; et, en effet, comme le rire est essentiellement humain, il est essentiellement contradictoire, c'est-à-dire qu'il est à la fois signe d'une grandeur infinie et d'une misère infinie, misère infinie relativement à l'Être absolu dont il possède la conception, grandeur infinie relativement aux animaux. C'est du choc perpétuel de ces deux infinis que se dégage le rire. Le comique, la puissance du rire est dans le rieur et nullement dans l'objet du rire. Ce n'est point l'homme qui tombe qui rit de sa propre chute, à moins qu'il ne soit un philosophe, un homme qui ait acquis, par habitude, la force de se dédoubler rapidement et d'assister comme spectateur désintéressé aux phénomènes de son moi. Mais le cas est rare. Les animaux les plus comiques sont les plus sérieux ; ainsi les singes et les perroquets. D'ailleurs, supposez l'homme ôté de la création, il n'y aura plus de comique, car les animaux ne se croient pas supérieurs aux végétaux, ni les végétaux aux minéraux. Signe de supériorité relativement aux bêtes, et je comprends sous cette dénomination les parias nombreux de l'intelligence, le rire est signe d'infériorité relativement aux sages, qui par l'innocence contemplative de leur esprit se rapprochent de l'enfance. Comparant, ainsi que nous en avons le droit, l'humanité à l'homme, nous voyons que les nations primitives, ainsi que Virginie, ne conçoivent pas la caricature et n'ont pas de comédies les livres sacrés, à quelques nations qu'ils appartiennent, ne rient jamais, et que, s'avançant peu à peu vers les pics nébuleux de l'intelligence, ou se penchant sur les fournaises ténébreuses de la métaphysique, les nations se mettent à rire diaboliquement du rire de Melmoth ; et, enfin, que si dans ces mêmes nations ultra-civilisées, une intelligence, poussée par une ambition supérieure, veut franchir les limites de l'orgueil mondain et s'élancer hardiment vers la poésie pure, dans cette poésie, limpide et profonde comme la nature, le rire fera défaut comme dans l'âme du le comique est signe de supériorité ou de croyance à sa propre supériorité, il est naturel de croire qu'avant qu'elles aient atteint la purification absolue promise par certains prophètes mystiques, les nations verront s'augmenter en elles les motifs de comique à mesure que s'accroîtra leur supériorité. Mais aussi le comique change de nature. Ainsi l'élément angélique et l'élément diabolique fonctionnent parallèlement. L'humanité s'élève, et elle gagne pour le mal et l'intelligence du mal une force proportionnelle à celle qu'elle a gagnée pour le bien. C'est pourquoi je ne trouve pas étonnant que nous, enfants d'une loi meilleure que les lois religieuses antiques, nous, disciples favorisés de Jésus, nous possédions plus d'éléments comiques que la païenne antiquité. Cela même est une condition de notre force intellectuelle générale. Permis aux contradicteurs jurés de citer la classique historiette du philosophe qui mourut de rire en voyant un âne qui mangeait des figues, et même les comédies d'Aristophane et celles de Plaute. Je répondrai qu'outre que ces époques sont essentiellement civilisées, et que la croyance s'était déjà bien retirée, ce comique n'est pas tout à fait le nôtre. Il a même quelque chose de sauvage, et nous ne pouvons guère nous l'approprier que par un effort d'esprit à reculons, dont le résultat s'appelle pastiche. Quant aux figures grotesques que nous a laissées l'antiquité, les masques, les figurines de bronze, les Hercules tout en muscles, les petits Priapes à la langue recourbée en l'air, aux oreilles pointues, tout en cervelet et en phallus, — quant à ces phallus prodigieux sur lesquels les blanches filles de Romulus montent innocemment à cheval, ces monstrueux appareils de la génération armée de sonnettes et d'ailes, je crois que toutes ces choses sont pleines de sérieux. Vénus, Pan, Hercule, n'étaient pas des personnages risibles. On en a ri après la venue de Jésus, Platon et Sénèque aidant. Je crois que l'antiquité était pleine de respect pour les tambours-majors et les faiseurs de tours de force en tout genre, et que tous les fétiches extravagants que je citais ne sont que des signes d'adoration, ou tout au plus des symboles de force, et nullement des émanations de l'esprit intentionnellement comiques. Les idoles indiennes et chinoises ignorent qu'elles sont ridicules ; c'est en nous, chrétiens, qu'est le ne faut pas croire que nous soyons débarrassés de toute difficulté. L'esprit le moins accoutumé à ces subtilités esthétiques saurait bien vite m'opposer cette objection insidieuse Le rire est divers. On ne se réjouit pas toujours d'un malheur, d'une faiblesse, d'une infériorité. Bien des spectacles qui excitent en nous le rire sont fort innocents, et non-seulement les amusements de l'enfance, mais encore bien des choses qui servent au divertissement des artistes, n'ont rien à démêler avec l'esprit de y a bien là quelque apparence de vérité. Mais il faut d'abord bien distinguer la joie d'avec le rire. La joie existe par elle-même, mais elle a des manifestations diverses. Quelquefois elle est presque invisible ; d'autres fois, elle s'exprime par les pleurs. Le rire n'est qu'une expression, un symptôme, un diagnostic. Symptôme de quoi ? Voilà la question. La joie est une. Le rire est l'expression d'un sentiment double, ou contradictoire ; et c'est pour cela qu'il y a convulsion. Aussi le rire des enfants, qu'on voudrait en vain m'objecter, est-il tout à fait différent, même comme expression physique, comme forme, du rire de l'homme qui assiste à une comédie, regarde une caricature, ou du rire terrible de Melmoth ; de Melmoth, l'être déclassé, l'individu situé entre les dernières limites de la patrie humaine et les frontières de la vie supérieure ; deMelmoth se croyant toujours près de se débarrasser de son pacte infernal, espérant sans cesse troquer ce pouvoir surhumain, qui fait son malheur, contre la conscience pure d'un ignorant qui lui fait envie. — Le rire des enfants est comme un épanouissement de fleur. C'est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s'ouvrir, la joie de contempler, de vivre, de grandir. C'est une joie de plante. Aussi, généralement, est-ce plutôt le sourire, quelque chose d'analogue au balancement de queue des chiens ou au ronron des chats. Et pourtant, remarquez bien que si le rire des enfants diffère encore des expressions du contentement animal, c'est que ce rire n'est pas tout à fait exempt d'ambition, ainsi qu'il convient à des bouts d'hommes, c'est-à-dire à des Satans en y a un cas où la question est plus compliquée. C'est le rire de l'homme, mais rire vrai, rire violent, à l'aspect d'objets qui ne sont pas un signe de faiblesse ou de malheur chez ses semblables. Il est facile de deviner que je veux parler du rire causé par le grotesque. Les créations fabuleuses, les êtres dont la raison, la légitimation ne peut pas être tirée du code du sens commun, excitent souvent en nous une hilarité folle, excessive, et qui se traduit en des déchirements et des pâmoisons interminables. Il est évident qu'il faut distinguer, et qu'il y a là un degré de plus. Le comique est, au point de vue artistique, une imitation ; le grotesque, une création. Le comique est une imitation mêlée d'une certaine faculté créatrice, c'est-à-dire d'une idéalité artistique. Or, l'orgueil humain, qui prend toujours le dessus, et qui est la cause naturelle du rire dans le cas du comique, devient aussi cause naturelle du rire dans le cas du grotesque, qui est une création mêlée d'une certaine faculté imitatrice d'éléments préexistants dans la nature. Je veux dire que dans ce cas-là le rire est l'expression de l'idée de supériorité, non plus de l'homme sur l'homme, mais de l'homme sur la nature. Il ne faut pas trouver cette idée trop subtile ; ce ne serait pas une raison suffisante pour la repousser. Il s'agit de trouver une autre explication plausible. Si celle-ci paraît tirée de loin et quelque peu difficile à admettre, c'est que le rire causé par le grotesque a en soi quelque chose de profond, d'axiomatique et de primitif qui se rapproche beaucoup plus de la vie innocente et de la joie absolue que le rire causé par le comique de mœurs. Il y a entre ces deux rires, abstraction faite de la question d'utilité, la même différence qu'entre l'école littéraire intéressée et l'école de l'art pour l'art. Ainsi le grotesque domine le comique d'une hauteur désormais le grotesque comique absolu, comme antithèse au comique ordinaire, que j'appellerai comique significatif. Le comique significatif est un langage plus clair, plus facile à comprendre pour le vulgaire, et surtout plus facile à analyser, son élément étant visiblement double l'art et l'idée morale ; mais le comique absolu, se rapprochant beaucoup plus de la nature, se présente sous une espèce une, et qui veut être saisie par intuition. Il n'y a qu'une vérification du grotesque, c'est le rire, et le rire subit ; en face du comique significatif, il n'est pas défendu de rire après coup ; cela n'argue pas contre sa valeur ; c'est une question de rapidité d' dit comique absolu ; il faut toutefois prendre garde. Au point de vue de l'absolu définitif, il n'y a plus que la joie. Le comique ne peut être absolu que relativement à l'humanité déchue, et c'est ainsi que je l' très-relevée du comique absolu en fait l'apanage des artistes supérieurs qui ont en eux la réceptibilité suffisante de toute idée absolue. Ainsi l'homme qui a jusqu'à présent le mieux senti ces idées, et qui en a mis en œuvre une partie dans des travaux de pure esthétique et aussi de création, est Théodore Hoffmann. Il a toujours bien distingué le comique ordinaire du comique qu'il appelle comique innocent. Il a cherché souvent à résoudre en œuvres artistiques les théories savantes qu'il avait émises didactiquement, ou jetées sous la forme de conversations inspirées et de dialogues critiques ; et c'est dans ces mêmes œuvres que je puiserai tout à l'heure les exemples les plus éclatants, quand j'en viendrai à donner une série d'applications des principes ci-dessus énoncés et à coller un échantillon sous chaque titre de nous trouvons dans le comique absolu et le comique significatif des genres, des sous-genres et des familles. La division peut avoir lieu sur différentes bases. On peut la construire d'abord d'après une loi philosophique pure, ainsi que j'ai commencé à le faire, puis d'après la loi artistique de création. La première est créée par la séparation primitive du comique absolu d'avec le comique significatif ; la seconde est basée sur le genre de facultés spéciales de chaque artiste. Et, enfin, on peut aussi établir une classification de comiques suivant les climats et les diverses aptitudes nationales. Il faut remarquer que chaque terme de chaque classification peut se compléter et se nuancer par l'adjonction d'un terme d'une autre, comme la loi grammaticale nous enseigne à modifier le substantif par l'adjectif. Ainsi, tel artiste allemand ou anglais est plus ou moins propre au comique absolu, et en même temps il est plus ou moins idéalisateur. Je vais essayer de donner des exemples choisis de comique absolu et significatif, et de caractériser brièvement l'esprit comique propre à quelques nations principalement artistes, avant d'arriver à la partie où je veux discuter et analyser plus longuement le talent des hommes qui en ont fait leur étude et leur exagérant et poussant aux dernières limites les conséquences du comique significatif, on obtient le comique féroce, de même que l'expression synonymique du comique innocent, avec un degré de plus, est le comique France, pays de pensée et de démonstration claires, où l'art vise naturellement et directement à l'utilité, le comique est généralement significatif. Molière fut dans ce genre la meilleure expression française ; mais comme le fond de notre caractère est un éloignement de toute chose extrême, comme un des diagnostics particuliers de toute passion française, de toute science, de tout art français est de fuir l'excessif, l'absolu et le profond, il y a conséquemment ici peu de comique féroce ; de même notre grotesque s'élève rarement à l' qui est le grand maître français en grotesque, garde au milieu de ses plus énormes fantaisies quelque chose d'utile et de raisonnable. Il est directement symbolique. Son comique a presque toujours la transparence d'un apologue. Dans la caricature française, dans l'expression plastique du comique, nous retrouverons cet esprit dominant. Il faut l'avouer, la prodigieuse bonne humeur poétique nécessaire au vrai grotesque se trouve rarement chez nous à une dose égale et continue. De loin en loin, on voit réapparaître le filon ; mais il n'est pas essentiellement national. Il faut mentionner dans ce genre quelques intermèdes de Molière, malheureusement trop peu lus et trop peu joués, entre autres ceux du Malade imaginaire et du Bourgeois gentilhomme, et les figures carnavalesques de Callot. Quant au comique des Contes de Voltaire, essentiellement français, il tire toujours sa raison d'être de l'idée de supériorité ; il est tout à fait rêveuse Germanie nous donnera d'excellents échantillons de comique absolu. Là tout est grave, profond, excessif. Pour trouver du comique féroce et très-féroce, il faut passer la Manche et visiter les royaumes brumeux du spleen. La joyeuse, bruyante et oublieuse Italie abonde en comique innocent. C'est en pleine Italie, au cœur du carnaval méridional, au milieu du turbulent Corso, que Théodore Hoffmann a judicieusement placé le drame excentrique de laPrincesse Brambilla. Les Espagnols sont très-bien doués en fait de comique. Ils arrivent vite au cruel, et leurs fantaisies les plus grotesques contiennent souvent quelque chose de garderai longtemps le souvenir de la première pantomime anglaise que j'aie vu jouer. C'était au théâtre des Variétés, il y a quelques années. Peu de gens s'en souviendront sans doute, car bien peu ont paru goûter ce genre de divertissement, et ces pauvres mimes anglais reçurent chez nous un triste accueil. Le public français n'aime guère être dépaysé. Il n'a pas le goût très-cosmopolite, et les déplacements d'horizon lui troublent la vue. Pour mon compte, je fus excessivement frappé de cette manière de comprendre le comique. On disait, et c'étaient les indulgents, pour expliquer l'insuccès, que c'étaient des artistes vulgaires et médiocres, des doublures ; mais ce n'étaitpas là la question. Ils étaient Anglais, c'est là l' m'a semblé que le signe distinctif de ce genre de comique était la violence. Je vais en donner la preuve par quelques échantillons de mes le Pierrot n'était pas ce personnage pâle comme la lune, mystérieux comme le silence, souple et muet comme le serpent, droit et long comme une potence, cet homme artificiel, mû par des ressorts singuliers, auquel nous avait accoutumés le regrettable Debureau. Le Pierrot anglais arrivait comme la tempête, tombait comme un ballot, et quand il riait, son rire faisait trembler la salle ; ce rire ressemblait à un joyeux tonnerre. C'était un homme court et gros, ayant augmenté sa prestance par un costume chargé de rubans, qui faisaient autour de sa jubilante personne l'office des plumes et du duvet autour des oiseaux, ou de la fourrure autour des angoras. Par-dessus la farine de son visage, il avait collé crûment, sans gradation, sans transition, deux énormes plaques de rouge pur. La bouche était agrandie par une prolongation simulée des lèvres au moyen de deux bandes de carmin, de sorte que, quand il riait, la gueule avait l'air de courir jusqu'aux au moral, le fond était le même que celui du Pierrot que tout le monde connaît insouciance et neutralité, et partant accomplissement de toutes les fantaisies gourmandes et rapaces au détriment, tantôt de Harlequin, tantôt de Cassandre ou de Léandre. Seulement, là où Debureau eût trempé le bout du doigt pour le lécher, il y plongeait les deux poings et les deux toutes choses s'exprimaient ainsi dans cette singulière pièce, avec emportement ; c'était le vertige de l' passe devant une femme qui lave le carreau de sa porte après lui avoir dévalisé les poches, il veut faire passer dans les siennes l'éponge, le balai, le baquet et l'eau elle-même. — Quant à la manière dont il essayait de lui exprimer son amour, chacun peut se le figurer par les souvenirs qu'il a gardés de la contemplation des mœurs phanérogamiques des singes, dans la célèbre cage du Jardin-des-Plantes. Il faut ajouter que le rôle de la femme était rempli par un homme très-long et très-maigre, dont la pudeur violée jetait les hauts cris. C'était vraiment une ivresse de rire, quelque chose de terrible et d' je ne sais quel méfait, Pierrot devait être finalement guillotiné. Pourquoi la guillotine au lieu de la pendaison, en pays anglais ?… Je l'ignore ; sans doute pour amener ce qu'on va voir. L'instrument funèbre était donc là dressé sur des planches françaises, fort étonnées de cette romantique nouveauté. Après avoir lutté et beuglé comme un bœuf qui flaire l'abattoir, Pierrot subissait enfin son destin. La tête se détachait du cou, une grosse tête blanche et rouge, et roulait avec bruit devant le trou du souffleur, montrant le disque saignant du cou, la vertèbre scindée, et tous les détails d'une viande de boucherie récemment taillée pour l'étalage. Mais voilà que, subitement, le torse raccourci, mû par la monomanie irrésistible du vol, se dressait, escamotait victorieusement sa propre tête, comme un jambon ou une bouteille de vin, et, bien plus avisé que le grand saint Denis, la fourrait dans sa poche !Avec une plume tout cela est pâle et glacé. Comment la plume pourrait-elle rivaliser avec la pantomime ? La pantomime est l'épuration de la comédie ; c'en est la quintessence ; c'est l'élément comique pur, dégagé et concentré. Aussi, avec le talent spécial des acteurs anglais pour l'hyperbole, toutes ces monstrueuses farces prenaient-elles une réalité singulièrement des choses les plus remarquables comme comique absolu, et, pour ainsi dire, comme métaphysique du comique absolu, était certainement le début de cette belle pièce, un prologue plein d'une haute esthétique. Les principaux personnages de la pièce, Pierrot, Cassandre, Harlequin, Colombine, Léandre, sont devant le public, bien doux et bien tranquilles. Ils sont à peu près raisonnables et ne diffèrent pas beaucoup des braves gens qui sont dans la salle. Le souffle merveilleux qui va les faire se mouvoir extraordinairement n'a pas encore soufflé sur leurs cervelles. Quelques jovialités de Pierrot ne peuvent donner qu'une pâle idée de ce qu'il fera tout à l'heure. La rivalité de Harlequin et de Léandre vient de se déclarer. Une fée s'intéresse à Harlequin c'est l'éternelle protectrice des mortels amoureux et pauvres. Elle lui promet sa protection, et, pour lui en donner une preuve immédiate, elle promène avec un geste mystérieux et plein d'autorité sa baguette dans les le vertige est entré, le vertige circule dans l'air ; on respire le vertige ; c'est le vertige qui remplit les poumons et renouvelle le sang dans le que ce vertige ? C'est le comique absolu ; il s'est emparé de chaque être. Léandre, Pierrot, Cassandre, font des gestes extraordinaires, qui démontrent clairement qu'ils se sentent introduits de force dans une existence nouvelle. Ils n'en ont pas l'air fâché. Ils s'exercent aux grands désastres et à la destinée tumultueuse qui les attend, comme quelqu'un qui crache dans ses mains et les frotte l'une contre l'autre avant de faire une action d'éclat. Ils font le moulinet avec leurs bras, ils ressemblent à des moulins à vent tourmentés par la tempête. C'est sans doute pour assouplir leurs jointures, ils en auront besoin. Tout cela s'opère avec de gros éclats de rire, pleins d'un vaste contentement ; puis ils sautent les uns par-dessus les autres, et leur agilité et leur aptitude étant bien dûment constatées, suit un éblouissant bouquet de coups de pied, de coups de poing et de soufflets qui font le tapage et la lumière d'une artillerie ; mais tout cela est sans rancune. Tous leurs gestes, tous leurs cris, toutes leurs mines disent La fée l'a voulu, la destinée nous précipite, je ne m'en afflige pas ; allons ! courons ! élançons-nous ! Et ils s'élancent à travers l'œuvre fantastique, qui, à proprement parler, ne commence que là, c'est-à-dire sur la frontière du et Colombine, à la faveur de ce délire, se sont enfuis en dansant, et d'un pied léger ils vont courir les un exemple celui-là est tiré d'un auteur singulier, esprit très-général, quoi qu'on en dise, et qui unit à la raillerie significative française la gaieté folle, mousseuse et légère des pays du soleil, en même temps que le profond comique germanique. Je veux encore parler d' le conte intitulé Daucus Carota, le Roi des Carottes, et par quelques traducteurs la Fiancée du roi, quand la grande troupe des Carottes arrive dans la cour de la ferme où demeure la fiancée, rien n'est plus beau à voir. Tous ces petits personnages d'un rouge écarlate comme un régiment anglais, avec un vaste plumet vert sur la tête comme les chasseurs de carrosse, exécutent des cabrioles et des voltiges merveilleuses sur de petits chevaux. Tout cela se meut avec une agilité surprenante. Ils sont d'autant plus adroits et il leur est d'autant plus facile de retomber sur la tête, qu'elle est plus grosse et plus lourde que le reste du corps, comme les soldats en moelle de sureau qui ont un peu de plomb dans leur malheureuse jeune fille, entichée de rêves de grandeur, est fascinée par ce déploiement de forces militaires. Mais qu'une armée à la parade estdifférente d'une armée dans ses casernes, fourbissant ses armes, astiquant son fourniment, ou, pis encore, ronflant ignoblement sur ses lits de camps puants et sales ! Voilà le revers de la médaille ; car tout ceci n'était que sortilége, appareil de séduction. Son père, homme prudent et bien instruit dans la sorcellerie, veut lui montrer l'envers de toutes ces splendeurs. Ainsi, à l'heure où les légumes dorment d'un sommeil brutal, ne soupçonnant pas qu'ils peuvent être surpris par l'œil d'un espion, le père entr'ouvre une des tentes de cette magnifique armée ; et alors la pauvre rêveuse voit cette masse de soldats rouges et verts dans leur épouvantable déshabillé, nageant et dormant dans la fange terreuse d'où elle est sortie. Toute cette splendeur militaire en bonnet de nuit n'est plus qu'un marécage pourrais tirer de l'admirable Hoffmann bien d'autres exemples de comique absolu. Si l'on veut bien comprendre mon idée, il faut lire avec soinDaucus Carota, Peregrinus Tyss, le Pot d'or, et surtout, avant tout, la Princesse Brambilla, qui est comme un catéchisme de haute qui distingue très-particulièrement Hoffmann est le mélange involontaire, et quelquefois très-volontaire, d'une certaine dose de comique significatif avec le comique le plus absolu. Ses conceptions comiques les plus supra-naturelles, les plus fugitives, et qui ressemblent souvent à des visions de l'ivresse, ont un sens moral très-visible c'est à croire qu'on a affaire à unphysiologiste ou à un médecin de fous des plus profonds, et qui s'amuserait à revêtir cette profonde science de formes poétiques, comme un savant qui parlerait par apologues et si vous voulez, pour exemple, le personnage de Giglio Fava, le comédien atteint de dualisme chronique dans la Princesse Brambilla. Ce personnage un change de temps en temps de personnalité, et, sous le nom de Giglio Fava, il se déclare l'ennemi du prince assyrien Cornelio Chiapperi ; et quand il est prince assyrien, il déverse le plus profond et le plus royal mépris sur son rival auprès de la princesse, sur un misérable histrion qui s'appelle, à ce qu'on dit, Giglio faut ajouter qu'un des signes très-particuliers du comique absolu est de s'ignorer lui-même. Cela est visible, non-seulement dans certains animaux du comique desquels la gravité fait partie essentielle, comme les singes, et dans certaines caricatures sculpturales antiques dont j'ai déjà parlé, mais encore dans les monstruosités chinoises qui nous réjouissent si fort, et qui ont beaucoup moins d'intentions comiques qu'on le croit généralement. Une idole chinoise, quoiqu'elle soit un objet de vénération, ne diffère guère d'un poussah ou d'un magot de pour en finir avec toutes ces subtilités et toutes ces définitions, et pour conclure, je ferai remarquer une dernière fois qu'on retrouve l'idée dominante de supériorité dans le comique absolu comme dans le comique significatif, ainsi que je l'ai, trop longuement peut-être, expliqué ; — que, pour qu'il y ait comique, c'est-à-dire émanation, explosion, dégagement de comique, il faut qu'il y ait deux être en présence ; — que c'est spécialement dans le rieur, dans le spectateur, que gît le comique ; — que cependant, relativement à cette loi d'ignorance, il faut faire une exception pour les hommes qui ont fait métier de développer en eux le sentiment du comique et de le tirer d'eux-mêmes pour le divertissement de leurs semblables, lequel phénomène rentre dans la classe de tous les phénomènes artistiques qui dénotent dans l'être humain l'existence d'une dualité permanente, la puissance d'être à la fois soi et un pour en revenir à mes primitives définitions et m'exprimer plus clairement, je dis que quand Hoffmann engendre le comique absolu, il est bien vrai qu'il le sait ; mais il sait aussi que l'essence de ce comique est de paraître s'ignorer lui-même et de développer chez le spectateur, ou plutôt chez le lecteur, la joie de sa propre supériorité et la joie de la supériorité de l'homme sur la nature. Les artistes créent le comique ; ayant étudié et rassemblé les éléments du comique, ils savent que tel être est comique, et qu'il ne l'est qu'à la condition d'ignorer sa nature ; de même que, par une loi inverse, l'artiste n'est artiste qu'à la condition d'être double et de n'ignorer aucun phénomène de sa double nature.
DébutPage précedentePage suivanteFin Le 02 octobre 2021 à 143159 Le 02 octobre 2021 à 142950 Le 02 octobre 2021 à 142633 Le 02 octobre 2021 à 142354 Le 02 octobre 2021 à 142127 Le 02 octobre 2021 à 141842 -0avion3tours a écrit Le 02 octobre 2021 à 141640 Le 02 octobre 2021 à 141544 -0avion3tours a écrit Résumé des arguments des Golems - les complotistes sont des descos - ouai mais sinon ça aurait fuiter - tg sale complotisteVous aussi vous avez remarqué ? Ils sortent jamais d'arguments scientifiques Normal les complotix n'en sortent pas, ça se résume à dire que c'est pas possible car ils comprennent pas pourquoi, ou alors boucler sur les ceintures de Van allen Répond à ça alors Comment est-ce possible que Saturn V fasse tonnes, alors que la photo de l'op nous montre un vaisseau en carton et alu qui fait probablement à peine 200 kilos ?2 829 tonnes de carburant Pour ça qu'on envoie pas des fusées sur la lune tout les 26 du mois, ça coute horriblement cher, fin c'est de la physique de baseD'accord, donc le carburant du vaisseau de 1969 pour repartir sur Terre, il est où ? Vous vous empêtrez dans des explications qui vont vous faire douter. Il est donc plus simple d'utiliser l'argument du mépris ce que font 90% des Golems, ils argumentent pas, ils méprisentRentrer dans les arguments scientifiques, c'est déjà mettre le pas dans la vérité, une vérité dérangeante... Tiens je te laisse chercher. Oh tiens un croquis complétement bidonné fait probablement par un graphiste ! Tu mets ou l'essence du coup ? Dans le "réservoir de carburant" minuscule susmentionné ? Le bordel a même pas une capacité de 100 litres T'es con ou quoi c'est juste pour retourner en orbite et s'amarrer et comme dit vdd pas d'atmosphère ... mais pk je feed. retourner en orbite et s'amarrer même ma gameboy serait capable de le faire nofake Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison! [143310] Le 02 octobre 2021 à 142750 Nazespin_ a écrit Le 02 octobre 2021 à 142542 ce serait comme dire que pour la première ascension de l'Everest, l'homme aurait emporté une moto sur son dos pour faire 2/3 tours au sommet. non pour une première fois sur la lune on a aussi décidé d'emporter un rover de plusieurs centaines de kilo pour pas fatiguer les petits pieds des astronautes tout ça dans un environnement inconnu qui plus est Le rover faisait pas partie de la premiere mission et faisait 34 kilos sur la Lune "masse à vide de 210 kg pour une longueur de 3 m" le poids sur la lune n'a pas d'importance, ce qui compte c'est le décollage de la Terre et la phase de décélération a l'alunissage, l'incohérence de l'emport d'une tel charge inutile révèle la supercherie Utilisé lors d'Apollo 15, 16, et 17, une fois que l'on s'est rendu compte que marcher pendant 1 petit km autour du LEM n'était pas suffisant pour espérer faire des découvertesDrbr Message édité le 02 octobre 2021 à 143553 par BoraDora Les photos. J'suis mort bordel. + C'est gros + ca passe Le 02 octobre 2021 à 141816 Et le silence de l'URSS s'explique par le fait que la propagande avait tellement bien acheté l'opinion occidentale que tenter de la dénoncer aurait été plus contreproductif qu'autre chose, c'était déjà joué Mais évidemment que les cadres du parti communiste n'étaient pas dupes et tous savaient que l'homme n'avait jamais marché sur la Lune C'est un mensonge auquel on fait semblant de croire pour le bien de l'équilibre des relations internationales, un peu comme pour la version officielle du 11 septembre, entre autre Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud [143618] Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait juré tu croirait dur comme fer à l'homme sur la Lune ? AhiDrbr Je vois que les adeptes d'astronogeek ne repondent pas sur ses grandes etudes de scientifique lunaire License hygiene securité environement Le 02 octobre 2021 à 143733 [143618] Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait juré tu croirait dur comme fer à l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est là mais la prise de recul, elle est où [143832] Le 02 octobre 2021 à 143733 [143618] Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait juré tu croirait dur comme fer à l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est là mais la prise de recul, elle est où Non non je parle juste de ton argument, ça sert à rien d'esquiver Le 02 octobre 2021 à 143814 Je vois que les adeptes d'astronogeek ne repondent pas sur ses grandes etudes de scientifique lunaire License hygiene securité environement Encore un sous-diplômé qui se prend pour un expert après avoir lu Wikipédia Son anglais niveau 6ème bordel, je suis pas prêt de m'en remettre Le 02 octobre 2021 à 143907 [143832] Le 02 octobre 2021 à 143733 [143618] Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait juré tu croirait dur comme fer à l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est là mais la prise de recul, elle est où Non non je parle juste de ton argument, ça sert à rien d'esquiverConnecte tes neurones, tu vas y arriver j'ai lus juste les 2 premières pages faut pas pousser c'est fou le mépris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros à l'époque ou la technologie c'était ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve à 400km? Les gars si on était réellement allé sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dégage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias surtout quand il y a matière à je préfère préciser car les gars qui doutent que la terre est ronde etc là c'est débile et ne repose sur rien, il y a beaucoup d'élements très flou dans cette histoire Message édité le 02 octobre 2021 à 144211 par Soomee-O-nwar Le 02 octobre 2021 à 144009 j'ai lus juste les 2 premières pages faut pas pousser c'est fou le mépris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros à l'époque ou la technologie c'était ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve à 400km? Les gars si on était réellement allé sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dégage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias, il y a beaucoup d'élements très flou dans cette histoiretant de redpill dans un seul post [143955] Le 02 octobre 2021 à 143907 [143832] Le 02 octobre 2021 à 143733 [143618] Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait juré tu croirait dur comme fer à l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est là mais la prise de recul, elle est où Non non je parle juste de ton argument, ça sert à rien d'esquiverConnecte tes neurones, tu vas y arriver L'ad personam est là, mais la réponse est où ? Le 02 octobre 2021 à 144009 j'ai lus juste les 2 premières pages faut pas pousser c'est fou le mépris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros à l'époque ou la technologie c'était ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve à 400km? Les gars si on était réellement allé sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dégage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias, il y a beaucoup d'élements très flou dans cette histoireIl n'y a rien à tirer de ces gens, ils prennent pour acquis tout ce qui leur est enseigné Le 02 octobre 2021 à 144208 [143955] Le 02 octobre 2021 à 143907 [143832] Le 02 octobre 2021 à 143733 [143618] Le 02 octobre 2021 à 143524 Le 02 octobre 2021 à 142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allé sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette à un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidéos, y'a un qui allait le faire jusqu'à ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc évidemment il l'envoi se faire paître... Et puis même Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allé sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel développement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait juré tu croirait dur comme fer à l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est là mais la prise de recul, elle est où Non non je parle juste de ton argument, ça sert à rien d'esquiverConnecte tes neurones, tu vas y arriver L'ad personam est là, mais la réponse est où ?Encore un petit effort Et ce n'est pas un ad-personam, mais on va pas trop en demander aux demi-habiles du débat là ça l'est Message édité le 02 octobre 2021 à 144314 par [Reor] Le 02 octobre 2021 à 144135 Le 02 octobre 2021 à 143458 Le 02 octobre 2021 à 142950 Le 02 octobre 2021 à 142633 Le 02 octobre 2021 à 142354 Le 02 octobre 2021 à 142127 Le 02 octobre 2021 à 141842 -0avion3tours a écrit Le 02 octobre 2021 à 141640 Le 02 octobre 2021 à 141544 -0avion3tours a écrit Résumé des arguments des Golems - les complotistes sont des descos - ouai mais sinon ça aurait fuiter - tg sale complotisteVous aussi vous avez remarqué ? Ils sortent jamais d'arguments scientifiques Normal les complotix n'en sortent pas, ça se résume à dire que c'est pas possible car ils comprennent pas pourquoi, ou alors boucler sur les ceintures de Van allen Répond à ça alors Comment est-ce possible que Saturn V fasse tonnes, alors que la photo de l'op nous montre un vaisseau en carton et alu qui fait probablement à peine 200 kilos ?2 829 tonnes de carburant Pour ça qu'on envoie pas des fusées sur la lune tout les 26 du mois, ça coute horriblement cher, fin c'est de la physique de baseD'accord, donc le carburant du vaisseau de 1969 pour repartir sur Terre, il est où ? Vous vous empêtrez dans des explications qui vont vous faire douter. Il est donc plus simple d'utiliser l'argument du mépris ce que font 90% des Golems, ils argumentent pas, ils méprisentRentrer dans les arguments scientifiques, c'est déjà mettre le pas dans la vérité, une vérité dérangeante... Tiens je te laisse chercher. Oh tiens un croquis complétement bidonné fait probablement par un graphiste ! Tu mets ou l'essence du coup ? Dans le "réservoir de carburant" minuscule susmentionné ? Le bordel a même pas une capacité de 100 litres PitoyableSi ta pas dépassé le niveau d'étude pour comprendre un dessin simplifié à l'extrême alors c'est pas étonnant que tu te soi refugié dans le plus facile de tout rejetter en bloc que de faire la démarche de comprendre les placent-on les astronautes dans ce vaisseau imaginaire ?Comment retourne-on sur la Terre à partir de la Lune, c'est à dire traverser plus de km avec 100 litres de carburant ? Le 02 octobre 2021 à 143148 Le 02 octobre 2021 à 142950 -0avion3tours a écrit Le 02 octobre 2021 à 142633 Le 02 octobre 2021 à 142354 Le 02 octobre 2021 à 142127 Le 02 octobre 2021 à 141842 -0avion3tours a écrit Le 02 octobre 2021 à 141640 Le 02 octobre 2021 à 141544 -0avion3tours a écrit Résumé des arguments des Golems - les complotistes sont des descos - ouai mais sinon ça aurait fuiter - tg sale complotisteVous aussi vous avez remarqué ? Ils sortent jamais d'arguments scientifiques Normal les complotix n'en sortent pas, ça se résume à dire que c'est pas possible car ils comprennent pas pourquoi, ou alors boucler sur les ceintures de Van allen Répond à ça alors Comment est-ce possible que Saturn V fasse tonnes, alors que la photo de l'op nous montre un vaisseau en carton et alu qui fait probablement à peine 200 kilos ?2 829 tonnes de carburant Pour ça qu'on envoie pas des fusées sur la lune tout les 26 du mois, ça coute horriblement cher, fin c'est de la physique de baseD'accord, donc le carburant du vaisseau de 1969 pour repartir sur Terre, il est où ? Vous vous empêtrez dans des explications qui vont vous faire douter. Il est donc plus simple d'utiliser l'argument du mépris ce que font 90% des Golems, ils argumentent pas, ils méprisentRentrer dans les arguments scientifiques, c'est déjà mettre le pas dans la vérité, une vérité dérangeante... Tiens je te laisse chercher. Oh tiens un croquis complétement bidonné fait probablement par un graphiste ! Tu mets ou l'essence du coup ? Dans le "réservoir de carburant" minuscule susmentionné ? Le bordel a même pas une capacité de 100 litres je te répètes vu que tu comprends pas la physique Lune = pas d'atmosphère Donc pas besoin de beaucoup de carburant pour s'en détacher car t'es direct confronté au vide de l'espace qui n'oppose aucune résistance à la poussé C'est niveau 5ème hein surtout gravité moindre [144009] j'ai lus juste les 2 premières pages faut pas pousser c'est fou le mépris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros à l'époque ou la technologie c'était ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve à 400km? Les gars si on était réellement allé sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dégage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias surtout quand il y a matière à je préfère préciser car les gars qui doutent que la terre est ronde etc là c'est débile et ne repose sur rien, il y a beaucoup d'élements très flou dans cette histoireC'est plutôt le mépris des gens qui se sont intéressés au sujet envers ceux qui n'ont pas de connaissancesDont toiDrbr DébutPage précedentePage suivanteFin Victime de harcèlement en ligne comment réagir ?
Afrique Pourquoi les crocodiles ne mangent pas les poules Conte et légendes d'Afrique Vérités inutiles La création du monde Le monstre-calebasse et le bélier divin Comment la mort arriva dans le monde Le génie du manguier Le lièvre et le Grand Génie de la brousse Plusieurs contes Plusieurs contes Légendes et contes Contes pour enfant du monde Adjoua Albanie Le pêcheur de feuilles Allemagne Le cordonnier et les deux nains L'arbre merveilleux L'arbre qui chantait Comment le Sapin devint un arbre de Noël Le Diamant et la Goutte de rosée La clé d'or Dame Trude Le Roi Grenouille Les sept frères Corbeaux Amérindiens / Indiens d'Amérique Comment le ciel est devenu grand La vieille femme et l'araignée La jeune mère indienne Légende Wintu Légendes et contes Légendes amérindiennes Plusieurs contes Angleterre Le bonhomme de pain d'épice Antilles Plusieurs contes Compère Lapin et le Grand Diable Arabe le Manteau de Nasreddine Nasreddine Médecin Contes pour enfant du monde Plusieurs contes Fables et contes traduits de la littérature arabe ancienne Australie Le retour des fleurs Belgique Tchantchès Wallonie Burkina Faso Plusieurs contes L'arbroussaille Canada Kagsagsuk Le grand pin et le bouleau Pois-verts Légendes québécoises Légendes du Québec Légendes amérindiennes Chili La camanchaca Chine Le rêve de Tao Voilà pourquoi l'eau de la mer est salée Le cruel empereur ou la femme fidèle La princesse des glycines Le miroir des fées célestes L'histoire de la nouvelle année Le cochon à tête blanche Jouer de la musique pour une vache Le phénix sculpté Les ruses du chasseur Contes et légendes de la Chine ancienne Contes pour enfant du monde Danemark Cinq dans une cosse de pois Les habits neufs du roi La princesse au petit pois La princesse et le porcher Le rossignol Écosse Adam Bell Histoire d'une Apparition L'étrange aventure de Thomas le Rimeur Le meurtre du Régent Murray Le Monastère des Larmes Plusieurs contes Un air de cornemuse Un monstre du Loch Ness Égypte L'amitié des deux chacals Espagne Le livre de la sagesse du monde Plusieurs contes Estonie Plusieurs contes États-Unis Les Mouettes du Lac Salé Comment le ciel est devenu grand conte apache Éthiopie Le prince de la pluie Extrême- Orient Légendes et contes France Proverbe citation Poeme Persine et Mélusine La Barbe-Bleue Les fées Le Petit Chaperon rouge Contes pour enfant du monde contes bretons France Pays Basque Plusieurs légendes Histoires de sorcières Grèce La spirituelle fille du pauvre homme Chaos, le père des mondes Les enfants de Gaïa Guadeloupe Chat et Macaque La dame du volcan De la diversité du caractère de la femme Fondoc charbonnier La jeune fille et la diablesse Kako tonbé, ti Pòl lévé Le Saint Ressuscité Les deux cafiés Les animaux nobles Les deux rats boulangers Mi chien, Mi chat Peine procurée par soi-même Qui jan Lapin badiné Tig Tim Tim Bois Sec Haïti Istwa Bouki ac Malis L'histoire du hibou Vanjans Conpè Chat Zangui Les moitiés Comment les ânes apparurent en Haïti Papabondieu, l'homme et le tigre La naissance de Brise Montagne L'homme au grand savoir et l'enfant Les œufs de la cane Calandéric L'enfant Crapaud et Simbi Le pari de Ti Jean Monplaisir Janot, le cuisinier du roi Hongrie La fée des bois Inde Purûravas et Urvaçi Sawitri Le Tigre, le Brahmine et le Chacal Le petit Chacal et le Chameau Les tigres et le renard Légendes et contes Contes pour enfant du monde Irlande La légende des quatre mendiants Le roi du désert noir L'histoire des enfants de Lyr Caoilte aux longs pieds Le fantôme de l'arbre Islande L'homme gris Israël Le calendrier des Juifs La vigne de Noé Italie Chichelin Japon Le grand-père qui faisait fleurir les arbres Le vieux qui faisait fleurir les arbres morts Une Légende de la Princesse Chûjô Le moineau qui a la langue coupée L'homme qui épousa une renarde Chiisakobe-no Sugaru conte d'attraper le tonnerre Plusieurs contes Fables et contes illustrées Contes zen Le rêve vendu Contes pour enfants du monde Lettonie Plusieurs contes Lituanie Plusieurs contes Madagascar L'Histoire de Raboutity Le serpent et la grenouille Le jeune orphelin haï par ses frères Les trois sœurs et Itrimoubé Mali L’hyène et les chèvres de la vieille femme Pourquoi le cheval ne parle-t-il pas ? 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Gros ventre et ses amis La faim d’hyène et du lièvre Dieu, les hommes, les vautours et la mort Les trois vérités de Bouc L'hyène et l'aveugle Le lion et la jument L’hyène, Hérault de Dieu Le chasseur et le génie voleur de femme Fari l’ânesse Un malheur ne vient jamais seul Le fils à la recherche de sa mère Koumba sans mère Carreau-de-beurre et Morceau-de-terre La djinné, la jeune femme et l'oiseau L'enfant d'Allah Suède Pourquoi les conifères restent toujours verts? Uruguay Le génie de la forêt VietNam Le carambolier L'histoire du moustique Le mythe de Dieux Lares La chique de bétel Le lac de l'épée restituée L'histoire de Muc Kiên Liên la fête des mères Histoire d'un amour impossible Le gâteau de riz gluant L'île aux pastèques La montagne de l'attente Le premier moustique L'arbalète magique Génie des montagnes et génie des fleuves Le génie du vent et de la foudre Le génie du riz La Femme de Nam Xuong Le génie de la pluie et la grenouille
En France, c'est au XVIIIe siècle mais surtout à partir de la Révolution que l'art de la caricature, ce mode d'expression au graphisme assassin - quoique pas toujours - va enrichir les pages de la presse alors en plein essor, et fait depuis partie du jeu politique. La nourriture première de la caricature est l'observation. Savoir observer et déceler les traits physiques à partir desquels le coup de crayon de l'artiste fera passer un tout autre message...souvent moqueur, exagéré, grossier, évolutif, en adéquation avec son temps, ou même ravageur et explosif lorsqu'il s'agit de toucher aux croyances et aux dogmes. Le monde vu par la caricature Le monde vu par la caricature ce sont les soulèvements, les guerres, les accords de paix, les élections, les scandales, les hommes et les femmes qui font ce monde, ceux qui le défont, les Grands de la planète, ceux qui en sont partis, ceux dont on parle depuis plus de deux mille ans, ceux qui ne font qu'un mais qui changent de nom selon le rapport des hommes avec le Sacré, les personnalités, le quidam, les joies, le plaisir, les victoires, la vie, la mort, etc, etc. La caricature puise son inspiration non seulement dans des domaines infinis mais a trouvé de multiples moyens d'être relayée. Ses supports sont nombreux pour une visibilité maximum terre-cuite, presse, bande-dessinée, murs, pièces de théâtre, fables, pamphlets, marionnettes, sites internet, Télévision, et bien d'autres encore. Une caricature qui a finalement grandi au fil des siècles et ce depuis les gaulois ! En effet, pourquoi ne pas voir chez les Artix » et autres Humorix » du moment, des représentations caricaturales sur les poteries au corps humain mais à face de singe ? Et que dire du Moyen Age, La caricature destinée à ridiculiser certains défauts de l'Eglise existe depuis des siècles le Moyen Age, avec son goût pour le monstrueux, en a donné des exemples fameux en particulier dans les manuscrits enluminés. Si ces images ont été, la plupart du temps, destinées à faire rire ou sourire, ces traits satiriques ont pris un tour de plus en plus humiliant, blessant voire dévastateur au moment des guerres de religion qui ont mis l'Europe à feu et à sang au XVIe siècle. Gravures, feuilles volantes, médailles, objets de toutes sortes servent en effet alors de support à la satire parfois grossière, agressive voire scatologique, excitant les luttes violentes qui éclatent de toutes parts » rappelle le MIR, Musée international de la Réforme à Genève, en marge de son exposition Enfer ou Paradis en 2013. Il est vrai que les désaccords entre catholiques et protestants entraient en dualité par le biais d'images provocantes. Rappelons que pour ce qui concerne la définition exacte de notre sujet, l'encyclopédie Larousse en ligne présente la caricature comme une représentation grotesque, en dessin, en peinture, etc, obtenue par l'exagération et la déformation des traits caractéristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique » ; mais, une ancienne définition de 1798 produite par l'Académie Française indiquait seulement Terme de peinture, emprunté de l'italien. C'est la même chose que Charge en peinture. Voyez charge ». Le mot caricature tel que nous le connaissons aujourd'hui en français est apparu pour la première fois dans un ouvrage intitulé Les mémoires et le journal inédit du marquis d'Argenson » -rédigé par ce dernier – qui fut ministre des Affaires étrangères sous Louis XV. Recueil sorti en 1740, il s'agit d'un document bien précieux sur l'histoire morale et politique du moment... Definitions, reproductions, réactions Avant, le terme de caricatura et caricare s'inscrivait respectivement dans sa réalité italienne et latine. C'est d'Italie du reste, que la vision de déformation du visage humain serait partie au moment de la Renaissance. Léonard de Vinci en sait quelque chose, lui, l'observateur si fin, dont il suffit d'ailleurs de regarder le dessin nommé Grotesque. Les techniques européennes d'imprimerie, de gravure, de lithographie, en constante progression ont favorisé la notoriété et le développement sur notre vieux continent de la caricature. Caricature et techniques de reproduction sont liées. Si François Ier en autorise sa diffusion, lui qui apprécie tant les arts et les lettres, elle tombe très vite sous la censure vers 1520... Aujourd'hui, sur le site des Archives de la ville de Blois, nous pouvons lire ceci à propos d'une caricature du roi C'est dans le compte municipal de Blois pour 1517-1518 qu'est représenté le roi François Ier. Il y est figuré debout tenant un gant dans sa main droite et donnant du pied dans un objet rond, qui pourrait aussi bien être une balle de paume ou de soule qu'un globe de majesté, attribut du pouvoir royal. Ce dernier détail donnerait au dessin un caractère caricatural, renforcé par la légende qui le surmonte, "La force d'arcules" La force d'Hercule, l'image de ce héros de l'Antiquité étant très tôt associée au roi pour en faire un symbole de vertu, de force et de courage. Ce dessin est contemporain de la construction de la façade des Loges au château de Blois 1515-1524, décorée de bas-reliefs représentant les travaux d'Hercule »I . Seulement, un féru d'histoire habitué aux échanges sur le net – un certain Pierre de l'Estoile sic - a publié en septembre 2013 sur le site de une réponse aux Archivistes Le problème, c'est que le personnage est habillé à la mode des années 1550. Partant du principe que la datation est erronée, ..., Pourquoi s'agirait-il d'un dessin représentant François Ier ? Pourquoi s'agirait-il de la représentation d'un roi ? Pourquoi s'agirait-il spécifiquement d'une caricature ? Sur le document, il n'y a rien qui vient identifier le personnage. Strictement rien. Seule inscription au-dessus du dessin La force d'Hercule... Il n'est pas rare de voir ce type de représentations sur les registres du XVIe siècle... des erreurs d'identification de ce type, fondées sur rien, on en ramasse à la pelle depuis cinq siècles ». Caricature ou pas, elle fait réagir. Et c'est bien là le rôle de la représentation satirique... Cette dernière, dès Henri III en 1574 fait l'objet de destruction systématique – Henri IV fera de même pour qui ose caricaturer son règne- ce qui fait dire a Annie Duprat en 2000 dans Sociétés et représentations publié à la Sorbonne En 1866, Camille Lenient, spécialiste de l'étude de la caricature politique, formule la remarque suivante Henri III, qui ne fut pas un saint, est à coup sûr un des plus grands martyrs du genre satirique »II. De rajouter juste après Nous tenterons de vérifier la justesse de la remarque de Lenient qui, malgré une bonne connaissance des caricatures de la période révolutionnaire, pour le moins violentes à l'égard de Louis XVI considère Henri III comme la plus grande victime de la violence graphique. Ce jugement à l'emporte-pièce peut sans doute être nuancé par une étude comparée de la contestation du pouvoir royal par l'estampe et par les pamphlets, à la fois contre Henri III et contre Louis XVI ». Au XVIIème siècle, s'exprimer librement est plus compliqué que le mythe de Sisyphe...En effet, la censure est légalisée dès 1629 à cause du cardinal Richelieu. Des personnages comme Gabriel Nicolas de la Reynie, lieutenant général de police à Paris, qui a occupé ce poste pendant trente ans, veille grâce à un réseau de mouchards à ce qu'aucune critique et représentations sur le pouvoir n'influence le peuple et ne soit publiée. Et les caricatures en premier lieu. Au cours de ce siècle en revanche, la satire se penche sur les mœurs et la bourgeoisie. Les comportements de la société sont décrits non pas sous forme de dessins mais sous forme de texte. En poésie, Jean de La Fontaine prenant exemple sur les fabulistes de l'Antiquité, propose des contes moralisateurs ou il met en scène des animaux...à la place des hommes. Il peut ainsi en toute liberté faire passer ses messages, ses observations. Sa créativité doublée de subtilité ne le place pas sous le joug des censeurs. Molière, lui, dresse dans ses comédies de mœurs, de savoureux portraits sur la dite bonne société », sur les ronds de jambe » de l'Ancien régime, sur le libertinage, sur la faiblesse des esprits et les faux-dévots, avec Tartuffe », l'Avare », Dom Juan » par exemple. Parti de la farce, il est clair que, dès 1664, il se sert du rire comme d'une arme au service de quelque chose et contre quelqu'un. Avec les moyens qui sont les siens, et sont sans doute plus efficaces que tous les pamphlets, il dénonce inlassablement l'éducation donnée aux filles, la fausse science, l'intolérance religieuse et les scandales de la bonne société. Auteur engagé, Molière sera d'ailleurs censuré par le Pouvoir Tartuffe interdit à deux reprises en 1664 et en 1667 et Dom Juan interrompu à la quinzième représentation. Le cycle que l'on pourrait dire de dénonciation se clôt avec L'Avare, et ce fait mérite réflexion. Tout se passe comme si Molière avait pressenti que le pouvoir, lorsqu'il tomberait des mains des petits marquis, serait récupéré par les hommes d'argent. Harpagon, sous ses ridicules, annonce le règne de la bourgeoisie et de la déification de la propriété. D'ailleurs, pour parler de sa chère cassette » et de l'argent qu'elle contient, il emploie les mêmes mots que les dévots implorant la Vierge et les saints Puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie.. »iii. Caricature vox populi C'est avec le XVIIIème siècle, et la remise en cause des bases de la société, avec les idées révolutionnaires qui se mettent en place, ainsi qu'avec les auteurs et penseurs luttant pour la liberté d'expression, avec ce siècle des Lumières », que la caricature va se trouver propulser. Le pays est fragilisé par une dette publique énorme ça ne vous rappelle rien ?, Louis XVI accède au pouvoir alors que les caisses de l'Etat sont vides. Les impôts écrasent la population, il y a trop d'inégalités entre les classes, et des scandales affaire du collier de la reine – dont il faut rappeler pour les générations d'aujourd'hui que Marie-Antoinette n'est en rien le commanditaire du fameux bijou, ni même le roi attisent les braises d'une révolution naissante. Dans ce contexte, l'image caricaturale revient au galop. Un galop porteur de message, à destination du Tiers-Etat. Si le roi ne peut normalement pas être visé par la caricature la censure établit par la Monarchie est encore présente, le Clergé classe sociale bien établie devient une cible récurrente. Un événement donnera aux artistes du crayon, leur liberté d'agir pour railler le roi Varennes, juin 1791. La fuite et l'arrestation. Quoiqu'il en soit, la caricature a servi la révolution en information et mobilisation. Une influence évidente, un appel au peuple... L'essor de la caricature est stoppé avec le couronnement de Napoléon Ier en 1804 sous peine d'emprisonnement. Les dessins le visant proviendront d'Angleterre, ou il est représenté comme un homme à l'appétit extraterritorial féroce. Pendant quelques mois en revanche, après son abdication en 1814, les artistes français taillent à nouveau leurs mines pour donner de la satire sur plusieurs supports. Puis, vient la Restauration cette curieuse période de transition, que les tableaux de Paris, de Jean-Henry Marlet , graveur et dessinateur, nous montrent avec ses types, mœurs et usages...Galeries de personnages pittoresques surtout, ou viennent prendre place les joueurs de boules, le marchand de mort-aux-rats,..., le tondeur de chiens au Pont-Neuf,...- particularités qui fourniront matière à des estampes amusantes et souvent comiques. Dans son ensemble, cette société est assoiffée de ridicule, de grotesque et surtout de rire, de ce rire gros et gras, légué par le régime défunt, dont elle est loin de refuser la succession »IV. La caricature en France Philipon, Daumier, Gill, et les autres... La renaissance de la caricature viendra avec la Monarchie de Juillet dès 1830. La révolution libérale a porté au pouvoir Louis-Philippe. Le 7 Août de cette année-la, toutes les condamnations pour délits politiques sont annulées pour la presse, il est dit que les français ont alors le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois, ..., la censure ne pourra jamais être rétablie »V. Quelques mois plus tard, le roi ne supportant plus de voir tous ces dessins qui le brocardent, une nouvelle loi passe pour réprimer les écarts ! Il est interdit de reproduire le visage de Louis-Philippe... Mais l'imagination des gens de presse est grande, du coup dès 1831, le roi sera représenté par une tête en forme de poire ! A cette époque Charles Philipon et Balzac qui s'étaient rencontrés chez un imprimeur quelques années plus tôt s'associent pour fonder un nouveau journal La caricature. Ils ont tous deux trente ans, et ont déjà collaboré à La Silhouette », l'un des premiers périodiques en France à avoir associé l'image et le texte. Balzac et Philipon décident d'en reprendre la formule en accentuant la profondeur des analyses et la virulence des croquis. La caricature » eut d'emblée un immense succès. Pour toute l'Europe, elle devint le Journal des Républicains "En vain le Parquet lâchait-il contre elle ses réquisitoires et ses limiers ; elle dessinait le Parquet et elle avait toujours le dernier mot !" Pierre Larousse En moins de deux ans La Caricature eut 7 procès et encourut quatre condamnations. On dit que Charles Philipon passa plus de temps à la prison de Sainte-Pélagie que dans son bureau ! Balzac fournit une trentaine d'articles au journal, tous sous des pseudonymes à particule mais qui servaient aussi à d'autres membres de la rédaction. A partir de 1831, Balzac se plonge avec la Peau de chagrin dans l'élaboration de La Comédie humaine ; il prend ses distances avec le journalisme, sans y renoncer toutefois absolument. En 1834 La Caricature » est interdite, Philipon lance Le Charivari » où se retrouvent ses plus fidèles collaborateurs, notamment Honoré Daumier »VI . Avec plus de 250 numéros et 520 lithographies, notons que le dernier numéro de La Caricature » date de 1843, dix ans après la loi de septembre 1833 qui rétablissait la censure pour les ouvrages dramatiques, les médailles, les dessins et lithographies. Les meilleurs caricaturistes comme Casati, Numa, Le Petit, Daumier sont employés dans ces journaux. Notez que les célèbres Têtes en poires » proviennent du journal, les croquis, réalisés par Charles Philipon datent du 14 novembre 1831 lors d'une audience à la Cour d'assises, il est d'ailleurs bon de rappeler que ce n'est pas à cause de ces croquis que Philipon est jeté en prison ! Ces fameuses poires » sont sorties sur des feuilles volantes vendues pour régler une grosse amende de 6000 francs du Charivari. Une opération de soutien à l'homme qui a osé Le spécialiste Guillaume Doizy - Auteur d'ouvrages sur la caricature Marianne dans tous ses états, À bas la calotte !, fondateur du site Internet tient à ce qu'aucune confusion ne soit faite sur ces poires historiques qui ne sont pas à l'origine des mesures d'emprisonnement du dessinateur. Sous le règne de Louis-Philippe le Charivari soutiendra 20 procès, en août 1847 le gouvernement de Guizot saisit plusieurs journaux, avec parmi eux Le Charivari, La Réforme et La Gazette de France. La loi du 2 juillet 1861 abroge le 1er paragraphe de l'article 32 du décret du 17 février 1852, qui supprimait tout journal ayant eu dans un délai de deux ans deux condamnations ou contraventions, tandis que le senatus-consulte du 18 juillet 1866 interdit toute remise en cause de la constitution ainsi que la publication de pétitions ayant pour objet sa modification. En mai, Le Charivari comme bien d'autres journaux est averti, subissant ainsi les sanctions du gouvernement l'Empereur ne voulant entendre parler d'une possible liberté de la presse »VII. Rappelons tout de même, que La courte révolution de 1848 aura beau proclamer les libertés de presse et de réunion en même temps qu'elle annonce la République et le suffrage universel, dans les mois qui suivent, la forte majorité conservatrice de l'Assemblée, craignant le retour de l'instabilité révolutionnaire, décide la fermeture des clubs, impose un droit de timbre qui augmente le prix de journaux, et durcit la censure. Ce sont les fameuses lois sur la presse de 1850. Le coup d'Etat du 2 décembre de Louis Napoléon ne rendra pas aux journaux de meilleures conditions de diffusion. La caricature délaisse les personnalités politiques trop protégées pour développer une satire plus sociale, qui traque le ridicule et l'injustice dans les scènes de la vie ordinaire. Honoré Daumier passe en revue les gens de justice, les médecins, l'école, les velléités d'instruction de celles qu'on appelle alors les "bas-bleus". Il campe aussi les aventures de l'escroc Robert Macaire et de l'informateur de police Ratapoil »VIII. Durant la période, ou la France vit sous le second-empire 1852-1870, une autorisation préalable à diffusion est exigée auprès des personnes qui seraient visées par une caricature...Du coup c'est seulement après Napoléon III, que les caricatures puissantes comme celles de Paul Hadol série de la ménagerie impériale ou l'on voit par exemple l'empereur en vautour, assimilation à l'animal et ses vices font leur apparition. André Gill tentera en plein second-empire, de faire vivre son journal satirique La Lune », puis L'éclipse ». Quant à Baudelaire, qui..., a légendé une soixantaine de caricatures pour Le Salon caricatural, il écrit dans son essai, De l'essence du rire et généralement du comique dans les arts plastiques 1855, qu' il est clair qu'un ouvrage sur la caricature [...] est une histoire des faits, une immense galerie anecdotique », et il ajoute que de telles publications ont droit sans doute à l'attention de l'historien, de l'archéologue et même du philosophe; elles doivent prendre leur rang dans les archives nationales, dans les registres biographiques de la pensée humaine» L'essor des journaux de caricatures au XIXe siècle Du coup, il est intéressant de se pencher sur ces lignes d'un spécialiste –Gérard Pouchain- d'un grand auteur français, Victor Hugo, caricaturé à tout va On comprend mieux l'essor des journaux de caricatures au XIXe siècle quand on pense au nombre de régimes qui l'ont parcouru, depuis l'Empire jusqu'à la Troisième République, en passant par les règnes de Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, la Deuxième République et le Second Empire, sans oublier des moments aussi importants que le coup d'État de Louis Bonaparte ou la Commune et les très nombreuses guerres, ni les grands courants littéraires, tels le romantisme ou le naturalisme, ni les hommes politiques Thiers, Gambetta, Mac-Mahon, Jules Grévy..., les artistes Mademoiselle George, Frédérick-Lemaître, Sarah-Bernardt, Liszt, Wagner... et les écrivains Chateaubriand, Vigny, Balzac, Dumas, Flaubert, Zola.... Les dessinateurs Daumier, Grandville, Nadar, Doré, Gill, Cham, Faustin, Le Petit, Gilbert-Martin, Pilotell, Bertall, Roubaud, Philipon, etc. ont donc devant eux un immense champ d'action, une très ample comédie-humaine» toujours renouvelée. Victor Hugo, homme politique profondément engagé dans les luttes de son temps, écrivain prolifique et à nombreux succès, véritable géant des lettres françaises », ne pouvait être oublié par les caricaturistes. Si l'on ajoute aux charges qui le représentent, celles qui accompagnent la publication de ses œuvres, de leurs parodies, et les reprises de ses drames, on doit approcher, voire dépasser, le millier »IX . Au XIX ème siècle, revenons sur celui évoqué un peu plus haut, André Gill, qui fonde La Lune rousse » et publie ses dessins. Régulièrement ses couvertures seront censurées le 15 juillet 1877 , le 24 octobre, le 11 novembre, et à intervalles réguliers jusqu'en décembre 1879 où, faute de lecteurs cette année-là, le journal meurt. De plus en plus, les caricatures sont demandées par la vox-populi. Le quidam se sent proche des messages caricaturaux, et adhère à l'humour grinçant, piquant, féroce des artistes dessinateurs. En 1881, une loi sur la liberté de la presse et de la caricature est à nouveau votée. Du Canard Enchainé à Charlie Hebdo en passant par le Crapouillot Il s'ensuit une palette de journaux chez les libraires, comme le Grelot », Le Chambard », La Charge ». Sorte de Belle Epoque, pour cette presse satirique, elle va cependant péricliter avec la grande guerre. Durant ces années, L'assiette au beurre » avec sa ligne particulièrement virulente apparaitra, les illustrations étaient fort travaillées. Le public du magazine correspondait à ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui les bobos ». 1915 voit la première naissance du Canard enchaîné » pour cinq numéros seulement afin de répondre à la propagande guerrière. Mais ce n'est qu'un an plus tard, que le journal paraitra avec son style défini. 1915 c'est aussi l'arrivée du Crapouillot » créé par Jean Galtier-Boissière. Imaginé dans les tranchées et d'orientation anarcho-pacifiste, qui commença par quelques feuilles ronéotypées et devint un journal majeur de l'après-guerre. Pacifiste et homme de gauche, Galtier-Boissière a de bons rapports avec la Lica ou Licra, rappelle sa notice sur Wikipédia. Un journal qui dit des vérités sur certain nombre de sujets » écrit le fondateur dans ses mémoires d'un parisien ». Et les participants à ce journal sont issus de toutes les sensibilités. La aussi, de nombreux dessins sont censurés ; plus quatre numéros d'un spécial sur les Anglais sont enlevés des kiosques le 6 novembre 1931 pour répondre à la plainte d'une ambassade britannique outragée » explique Jean-Michel Renault dans son ouvrage si riche, cité en référence. Pendant la seconde guerre mondiale Le Crapouillot » a cessé de paraitre. Il revient plus tard très politisé et penchant largement sur l'extrême droite avant de disparaitre en 1996. Mais par temps de conflits, rappelons encore que les dessinateurs montrent des soldats engagés, des caricatures qui ne déforment pas mais incitent à suivre l'idée de victoire. Sur le journal l'illustration », les combattants sont les armes en main, bien rangés, prêts à combattre. Il faut mettre en avant les poilus. Puis, entre les deux-guerres, c'est le temps de la reconstruction. Il faut se changer les idées, rire, oublier. Six quotidiens français parmi lesquels Le Matin », Paris-Soir », Le Petit Parisien » embauchent des caricaturistes. C'est alors une multitude de petits dessins qui apparaissent dans la presse, avec plus ou moins d'intentions, réussis ou non, mais visant à faire rire et vite. Le trait se veut simple. Quand la seconde guerre éclate, la censure revient. Sous Pétain, exit la publication des dessins. La presse et leurs caricaturistes se divisent. Je parlerai de schisme du crayon ! Les extrêmes se dévoilent chez les auteurs. Les Allemands contrôlent tout et les caricatures antisémites inondent les publications. On voit sur les murs de la capitale, des affiches signées Michel Jacquot1941 pour une exposition boulevard des italiens, intitulée Le Juif et la France » avec un visage d'homme joufflu au nez bien courbé, des lèvres pendantes, reprenant le visage prétendu caractéristique du juif » comme évoqué depuis l'affaire Dreyfus datant de la Troisième République! Alors que des commissions de contrôle sévissent en France et s'attaquent même à la presse pour jeunes Mickey s'est trouvé dans la tourmente !, les caricatures poursuivent leur ascension vers la liberté. Sous la Vème République rien n'est encore joué ! Hara-Kiri arrive en 1960. Le Canard est bien implanté, ses lecteurs attendent toujours avec impatience sa sortie, Charlie-Hebdo en 1970 fait de la satire sociale. Les signatures du moment sont celles de Gébé, Siné, Wolinski, Cabu, Reiser, Willem. Mais les procès restent nombreux face aux publications. La censure est présente sur les croquis portant sur les mœurs, sur les affiches tendancieuses, sur les Unes trop caustiques Hara-Kiri censuré pour son titre sur la mort du Général De Gaulle, sur un album de Cabu s'attaquant à Mme Pompidou, censure aussi sur le mensuel Pilote, etc, etc. Les temps changent ... Valéry, François, Jacques, et les autres, n'osent plus vraiment faire censurer ce qui peut les toucher. La peur d'être brocardé ringard, has-been, pas branché, ridicule, agît comme une épée de Damoclès au dessus de leur tête. De crainte d'être la risée de tous, aucun élu ne se risquerait aujourd'hui à faire interdire une caricature désobligeante, mais la réaction, cette fois, est organisée par des associations de diverses confessions religieuses, des complexés de l'irrationnel qui instrumentent les dessins humoristiques pour hurler au blasphème devant la presse et les tribunaux »X. Qui plus est, l'opinion publique a changé ces trente dernières années, les médias aussi, et la télévision y va de ses caricatures Bébêtes-Show », Guignols », parodies diverses, les technologies liées à l'info avec les moyens de transmission favorisent le buzz, etc. Mais il n'en reste pas moins que les humoristes, caricaturistes, vous diront qu'il n'est plus aussi aisé de faire de l'humour décapant, piquant. Des signes, des moustaches, des étoiles, des surnoms, des Dieux, ou des allusions de potache uniquement faites pour prêter à sourire, et plein d'autres expressions sont aujourd'hui bannies du langage des artistes du croquis. Tout doit être propret, lisse, sans religion, sans propos sexuels ciblés, sans soucis, sans ceci, sans cela, que je me demande si dans le mot CARICATURE aujourd'hui, il ne faudrait pas enlever la syllabe ri » qui fait penser à rire bien sur ! Honoré DAUMIER né à Marseille en 1808, prend des cours dans une académie de dessin à Paris où il est remarqué par Alexandre Lenoir, fondateur du Musée des Monuments Français. L'homme s'engage résolument en faveur de la cause républicaine. En 1828, Daumier réalise ses premières lithographies pour le journal "La Silhouette". En 1830, il dessine ses premières caricatures pour "La Caricature". C'est en 1832 qu'il entame sa longue collaboration avec "Le Charivari". journal fondé par Philipon. Bibliographie - Censure et Caricatures, les images interdites et de combat de l'histoire de la presse en France et dans le monde, de Jean-Michel Renault, éditions Pat à Pan. Une référence exhaustive sur la caricature. Très plaisant à lire, et très riche en La Caricature contre-révolutionnaire, de Claude Langlois, éditions Cnrs, Balzac et Philipon associés, grands fabricants de caricatures en tous genres, de Martine Contensou Paris Musées, Maison de Balzac, Daumier L'écriture du lithographe, de Valérie Sueur-Hermel. BNF, 2008. Notes I archives de Blois II Camille Lenient, La Satire en France ou la littérature militante au XVIe siècle, Paris, 1866, p. 359. III Comédie française. IV Les moeurs et la caricature en France » p. 119, Paris, 1888, par John Grand-Carteret. V Censure et caricatures » chronologie, de Jean-Michel Renault, éd. Pat a Pan / Reporters sans frontières. VI VII VIII IX Victor Hugo par la caricature », par Gérard Pouchain, Vice-président de la Société des Amis de Victor Hugo, Présence de la littérature, cndp X Censure Caricature » 4ème de couverture.
Depuis l’année 1880, la France célèbre sa fête nationale le 14 juillet. Une date qui rappelle à chacun le souci d’émancipation – parfois sanglant – de 1789, et la recherche d’unité de 1790 lors de la fameuse fête de la Fédération. Durant laquelle Talleyrand célébra une messe – il en avait perdu l’habitude – après être monté à l’autel en disant à La Fayette Ne me faîtes pas rire ! ». Avant cela, la notion de fête nationale n’existait pas en tant que tel. Ce que le pays entier célébrait, c’était davantage son roi ou son empereur. Au jour de sa fête liturgique, le souverain était ainsi honoré à travers son saint patron, par l’intercession duquel on demandait à Dieu de protéger les sujets du royaume en même temps que d’assurer la prospérité à tous, et en particulier au roi. On fête donc la Saint-Charles le 24 mai, la Saint-Philippe le 1er mai ou la Saint-Louis le 25 août. Bien que l’Empire qu’il fonde ne soit pas à proprement parler dans la continuité de la monarchie chrétienne qui l’a précédé, Napoléon Ier garde la même tradition. Mais l’empereur a une fâcheuse tendance à utiliser la religion de la majorité des Français » pour asseoir son pouvoir. À défaut de saint patron reconnu par l’Église, avec laquelle il entretient des relations tendues, Bonaparte crée donc la Saint-Napoléon le 15 août, jour de son anniversaire et de la signature du Concordat de 1801 ! En 1852, son neveu Napoléon III en fera la fête nationale de la France, célébrée solennellement chaque année jusqu’en par le concordat, l’Église de France ne manque pas à la fête. Pour ne pas créer de toute pièce un saint, elle décide d’honorer le 15 août saint Néapolis, martyr du IVe siècle, transformé pour l’occasion en Napoléon ». Mais le 15 août est avant tout, dans l’Église, sûrement depuis le Ve siècle, l’Assomption de la Vierge Marie. De conception immaculée, la mère de Dieu est, après sa mort, qui est en fait la Dormition fêtée par les Orientaux, montée avec son corps au ciel rejoindre son Fils. Un signe évoqué dans l’Apocalypse de saint Jean une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » Ap 11, 20.La France consacrée à Notre-Dame en 1638En France, cette solennité de l’Assomption a pourtant une résonnance particulière. C’est sous ce vocable que le roi Louis XIII consacre, en 1638, notre pays à Notre-Dame, en laquelle nous mettons particulièrement notre Personne, notre État, notre Couronne, et tous nos Sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession, et de toute la Cours céleste, par son autorité et exemple ». Après vingt-trois ans de mariage, le souverain veut en effet remercier Dieu de lui avoir donné un fils. Avant cela, Anne d’Autriche et son mari avait sollicité à de nombreuses reprises l’aide du ciel pour donner à la France un Dauphin. À la suite d’une vision d’un moine, Fiacre, à Notre-Dame des Grâces de Cotignac, la reine accepte que soit priées trois neuvaines pour la naissance d’un fils. Une à Cotignac, une seconde à Notre-Dame des Victoires à Paris et une troisième à la cathédrale Notre-Dame. Ces invocations terminent le 5 décembre 1637 neuf mois plus tard naît Louis, surnommé Dieudonné », le 5 septembre lors, et jusqu’à aujourd’hui, Notre-Dame de l’Assomption veille sur la France. Son statut de patronne principale a été confirmé par le pape Pie IX en 1922, en même temps qu’il donnait sainte Jeanne d’Arc en patronne secondaire. Les processions et prières pour notre pays demandées par Louis XIII n’ont d’ailleurs pas perdu de leur utilité. Alors, que Dieu veille sur la France en cette fête nationale plus verticale que la première !
le roi du rire est dans la lune